Nous avons présenté les résultats de notre série d’études auprès des publics et des organismes de la culture, qui brossaient un portrait d’un secteur déstabilisé par les conséquences de la pandémie. L’augmentation des coûts des sorties culturelles lié à l’inflation et les changements dans les habitudes d’achat de billets et de fréquentation des publics en sont ressortis comme les enjeux principaux. Heureusement, la culture profite aussi d’une loyauté certaine de ses publics, qui voient dans le spectacle en salle un moment privilégié pour sortir et socialiser. Les initiatives culturelles virtuelles, qui ont rempli une fonction d’alternative à la sortie en salle de spectacle, sont toujours appréciées par certains spectateurs pour plusieurs raisons, mais elles sont loin d’accoter la popularité des spectacles en salle. L’offre culturelle n’est pas à la veille d’être remplacée par une offre strictement numérique.
Analyse des données
Pourtant, le numérique a définitivement sa place dans l’univers culturel. Un thème récurrent qui a été soulevé par nos études est celui de l’analyse des données dans le secteur des arts de la scène. Après la pandémie, il s’est présenté un besoin pour les organismes culturels de suivre l’évolution des comportements de leurs publics. Les organismes ont de plus en plus recours à la collecte et à l’analyse de données, en particulier les données de billetterie, pour comprendre les comportements d’achat des spectateurs et orienter leurs stratégies de programmation et de marketing.
Mutualisation
Les résultats de nos recherches ont également démontré un intérêt pour des initiatives conjointes entre organismes. Les consommateurs se limitant rarement à une seule discipline, les différents acteurs du monde de la culture gagneraient à comparer leurs données et les tendances que l’on retrouve dans les différents secteurs. Cela leur permettrait d’obtenir une vue plus globale de la scène culturelle. En ce sens, la mutualisation des données est un enjeu crucial pour faciliter les échanges entre les organismes et leur permettre une évaluation d’ensemble.
Formation
De nombreux défis subsistent, notamment en termes de formation du personnel aux compétences d’analyse, de ressources humaines et de capacités techniques et financières. Une fois les données récoltées, le manque de personnel entraîné à traiter, à « lire » et à interpréter celles-ci empêche les organismes de tirer pleinement parti de leur travail passé. Des formations générales et personnalisées et plus de ressources financières sont les solutions qui ont été soulevées afin d’optimiser l’exploitation du potentiel des données par les organismes culturels.
Conclusion
Malgré les défis rencontrés, le secteur des arts de la scène au Québec demeure résiliant. La pandémie a été un moment de pause et de réflexion forcé. Cela a permis aux acteurs du secteur de repenser leurs pratiques et leurs stratégies pour répondre aux besoins en constante évolution des spectateurs, grâce notamment aux subventions accordées. Bien que les formats virtuels ne puissent remplacer pleinement l’expérience en salle, ils peuvent néanmoins compléter l’offre culturelle et permettre d’atteindre de nouveaux publics.
Ces études soulignent l’importance de l’analyse de donnée pour le monde des arts de la scène. Par ses services de formations, d’automatisation et de mise en place de mécanismes de traitement de données, Synapse C continuera à aider les organismes à pallier leurs enjeux et à exploiter le plein potentiel du domaine numérique.
